Dans l’Afrique de l’apartheid
Lecture faîte pour le Prix des lecteurs
Editeur : Livre de Poche – 360 pages
Sortie : 29 avril 2015
Ma note: 3.8/5
L’histoire :
Marianne, jeune française professeur de lettres, débarque pour enseigner à l’université du Cap. Elle y rencontre Denise, une avocate blanche engagée dans la lutte contre l’apartheid, et Victor, chirurgien dont elle va tomber amoureuse. Outre son apprentissage de la vie en afrique du sud en plein apartheid, elle sera mêlée à un projet d’évasion de Mandela de sa prison de Robben Island. Une romance plus qu’un polar.
Fin des années 1960. Lois discriminatoires, townships, relégation dans les bantoustans, torture et assassinats… la liste est longue des violences que subissent les Noirs et les métis d’Afrique du Sud sous le règne de l’apartheid. Dans l’autre monde, celui des Blancs, le professeur Barnard va bientôt réaliser la première greffe du cœur. C’est dans ce pays, où se mêlent la liberté des « swinging sixties » et l’horreur de la ségrégation.
L’auteur :
Frédéric Couderc, journaliste, il a collaboré à Géo, Elle, Courrier International, Femme Actuelle, Régal, Canal Plus et M6. Il a obtenu le Prix révélation de la Forêt des Livres pour son premier roman Prince Ebène. Auteur en 2006 de La dernière danse d’Isadora, il a aussi co-rédigé en 2005 Savoir Goûter le vin avec Enrico Bernardo, meilleur sommelier du monde.
Mon avis :
Je n’aurais pas classé ce livre dans la catégorie polar, même si il y a une intrigue elle n’est pas le fil conducteur de ce roman. On est plus dans une romance et la découverte de l’Afrique du Sud et de l’apartheid par une jeune française. Les paysages idylliques, sauvages mais pas aussi dangereux que ces hommes qui la dirige dans ces années 60. Marianne, professeur de lettres a acceptée un poste pour enseigner à l’université du Cap, pour un remplacement. L’opportunité est belle pour elle de prendre de la distance avec Paris et sa vie sentimentale, mais aussi de se rendre dans ce pays qu’elle a temps imaginé au grès de ses lectures favorites. Dans un premier temps elle sera séduite par les paysages de ce pays, mais dans un second temps elle découvrira toute la rudesse, voire la haine qui a envoûtée cette belle contrée. Elle se retrouvera confronté à la réalité de l’apartheid et de ses codes immoraux, appliqués par des cerbères. Elle prendra conscience qu’il vaut mieux parfois détourner le regard plutôt que de porter encore plus atteinte à des individus. Néanmoins elle fera la connaissance de personnes blanches ou de couleurs qui se lèvent pour lutter contre ce fanatisme ethnologique. En réponse à la vie de Marianne on suivra en alternance celle de Mandela, de sa vie en captivité et de ceux qui souhaitent lui venir en aide. Une approche historique de l’homme et de son combat.
Le style
J’ai aimé la façon dont l’auteur nous fait découvrir avec passion ce pays et ses habitants de toutes ethnies. Le style est simple, plaisant et équilibré dans ses descriptions. Dès les premières pages nous sommes captivés. Frédéric Couderc donne vie à ses personnages, dont certains atypiques. C’est là aussi son point fort car ils sont le livre, animateurs et non juste figurants. Comme je le disais plus haut ce livre est plus une romance – réussie – autour de Marianne plutôt qu’un polar. L’intrigue étant au final une étape dans ce livre. Mais il reste une lecture agréable et accrocheuse.
Mon petit point positif :
Ce livre nous fait voyager à travers ce pays sans tomber dans l’excès des descriptions. Il sait nous intéresser à ce que fût l’apartheid et rendre hommage à ceux qui l’ont combattu.