Il n’y a que l’amour qui compte.
L’histoire :
Yuko est heureuse de la vie qu’elle mène et des choix qu’elle a fait. Petit à petit elle a fini par s’attacher à son mari, épousé plus pour des raisons sociétales que par amour. Mais la découverte d’une petite boîte d’allumette va l’amener à s’interroger sur lui et faire ressurgir des fantômes du passé.
Lors de la fête qui souligne le treizième anniversaire de sa fille Mitsuba, Yûko découvre qu’un secret peut en cacher un autre : trahisons et doubles vies risquent bientôt de bouleverser sa vision du bonheur et le cours de sa vie. .
Editeur :Editions Acte Sud – 128 pages | Sortie : 04/2016
Les auteurs :
Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Sa pentalogie Le Poids des secrets comprend Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru (prix littéraire du Gouverneur général du Canada 2005). Son deuxième cycle romanesque, Au coeur du Yamato, est composé de Mitsuba,Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki. Elle débute en 2015 un nouveau cycle romanesque avec Azami. Toute son œuvre est publiée par Leméac/Actes Sud.
Mon avis :
Je suis toujours aussi fan de Aki Shimazaki. En lisant ce livre je me suis rendu compte Ô combien elle m’avait manqué. Encore une fois elle nous offre un roman plein de sensibilité.
Yûko a épousé voilà 13 ans l’héritier de la puissante famille Shumida. Si au départ ce mariage s’est fait pour répondre à un code moral et sociétal, Yûko est devenue petit à petit amoureuse de son mari. D’ailleurs que pourrait-elle lui reprocher? D’avoir pris soin d’elle, d’avoir accepté sa fille Mitsuba comme la sienne? Non elle l’aime pour la tendresse et l’attention qu’il leur porte.
Lorsqu’elle découvre une petite boîte d’allumette joliment décorée, elle ne s’interroge pas plus, son mari ayant de nombreux rendez-vous avec des clients dans des bars. Mais au moment où son amie lui indique que c’est son époux à elle qui a peint cette boîte et pour quel bar, de nombreuses interrogations explosent dans la vie de Yûko. Et les fantômes de son passé refont surface quand elle retombe sur des lieux ou des personnes qui leur sont liés. Elle se souvient de ce qu’elle a éprouvé par le passé pour un autre homme, du choix qu’elle a dû faire et de ces moments d’amour pur.
Dans ce roman, l’auteure traite de l’amour et particulièrement de relations bisexuelle et homosexuelle dans la société nippone. Une société où le code est encore fort, et l’honneur véritable axe de la vie quotidienne. Aucun jugement n’est porté si ce n’est qu’il n’y a que de l’amour. Le rôle de l’épouse est mis en avant, fidèle et tolérante. Soucieuse de bien paraître et de l’image renvoyée à la société.
Cette immersion dans la culture japonaise est encore une fois fascinante et tellement reposante. Comme à pas feutrés le lecteur avance dans la vie de Yûko, partageant ses secrets et ses inquiétudes.
Un beau roman à lire dans la continuité des précédents.
Le style
Toujours aussi simple, sincère et sensible. Aki Shimazaki écrit à l’image de ses personnages, tout en discrétion et retenue pudique. Et pourtant que les mots sont forts, le texte vous happe pour vous transporter avec légèreté vers cette société japonaise. Les pages s’enchaînent avec plaisir, et le roman encore une fois parait trop court tellement il vous laisse une sensation de zen vous envahir.
Mon petit point positif :
je voudrais tellement que les romans soient plus longs tellement ils sont agréables à lire 😉
C’est un auteur que je ne connais pas mais ta chronique me donne très envie de découvrir ce livre 🙂
Ce sont vraiment des romans touchants et qui font du bien 😉