La faim
Editeur : Editions 10/18 – 73 pages
Ma note: 3 /5
L’histoire :
Un homme et une femme dans un appartement de Tokyo. Ils ont faim. Pas une faim ordinaire. Une faim qui tenaille, qui prend aux tripes, qui obsède. Une faim comme le souvenir d’une faim antérieure. Une faim tellement forte, tellement impérieuse qu’elle va les pousser à commettre la plus absurde des attaques…
Mon avis :
J’ai choisi ce livre pour sa couverture que je trouve …craquante. L’histoire est un mélange de fiction/réalité dont, à mon avis, Murakami est passé maître. Dans ce roman le thème abordé au travers de 2 courtes nouvelles est la faim.
La première nous raconte la vie de deux jeunes paresseux, sans ressources et qui ont faim. Cette faim si éprouvante les amène à tenter de braquer …une boulangerie. Leur objectif dévorer du pain. Ils vont rapidement déchanter en se retrouvant face au boulanger, communiste , qui leur propose un marché des plus étranges. Vous pouvez manger autant de pain que vous voulez à condition d’écouter du Wagner, voici en gros les clauses du contrat. Cette situation prête à sourire et Murakami nous transporte encore une fois dans son univers où finalement la frontière du bon et du méchant n’est pas si grande. Une jolie nouvelle.
La seconde nouvelle fait suite à la première en mettant en avant l’un des 2 protagonistes, 10 ans plus tard. Jeune marié, avec son épouse ils sont pris une nuit d’une violente fringale. A l’image d’un écureuil qui furète pour dénicher un gland, l’épouse cherche de quoi se sustenter. Pendant ce temps son mari, à la limite de l’hallucination se rappelle le premier braquage . Sa femme voit là un signe et l’encourage à terminer ce qu’il n’ a put faire 10 plus tôt. Et elle sera la gardienne qu’aucun contrat Wagnérien ne soit proposé. J’ai eu plus de mal à suivre cette seconde nouvelle, Murakami nous entraînant dans une spirale frénétique et déstabilisante.
Ce n’est pas le meilleur roman qu’il m’ai été donné de lire de cet auteur. Je l’ai connu plus sensible et moins brouillon. Mais il faut reconnaître que dans son style il excelle vraiment.
Étrange coïncidence : j’ai lu la deuxième nouvelle il y a peu de temps. (Dans le recueil “l’éléphant s’évapore “)
La jeune épousée est plus qu’étrange …
Bonne soirée 🙂
C’est vrai que l’épouse est dirons-nous particulière 😉
Bonne semaine à toi