Une belle découverte
Editeur : Editions Gallimard- 160 pages
Ma note: 4.2 /5
L’histoire :
Dans la France d’après la 1ère guerre, un juge doit statuer sur le sort d’un prisonnier. Ce dernier, seul détenu de la caserne transformée en prison est attendu par son chien, qui n’hésite pas à donner de la voix jour après jour.
Mon avis :
C’est par hasard que j’ai eu ce livre, je ne connaissais pas du tout l’auteur lorsqu’une collègue m’a tendu le roman. Les lectures qui ont attrait aux périodes de guerre ou encore à nos fidèles compagnons m’intéresse toujours, du coup je l’ai pris sans rechigner. Et quelle bonne idée!
Voilà un petit roman, 160 pages, où l’on fait la connaissance du commandant Hugues Lantier Du Grez chargé d’instruire le dossier d’un héros de guerre, et oui rien que ça, le caporal Morlac. Ce dernier c’est rendu coupable d’un geste, dont on ne prendra connaissance qu’en fin de livre mais dont on devine au fil des pages quelle en est la teneur. Autre personnage clé et pas des moindre le chien, oui celui qui passe ses journées et ses forces à aboyer devant la prison. La sensibilité voilà ce qui nous touche, surtout celle ayant attrait au chien, car c’est bien lui le point central de ce roman, il est partout, à aboyer devant la prison, à “combattre” sur tous les fronts et au coeur de l’acte qui a mené son maître dans les geôles. Ce chien dont on va découvrir son parcours dans cette guerre des hommes, ce chien qui n’a décidément qu’une chose en tête : suivre son maître.
On traverse donc la période du conflit avec les récits de Morlac, on découvre quel fût son parcours d’agriculteurs à prisonnier en passant par son engagement militaire et politique. L’histoire est belle car elle est racontée avec des mots simples pour parler de ces moments terribles. Le commandant est d’un calme et donne une assise à tout cela, rendant pour une fois la justice militaire de l’époque un côté humain et sensible. Face à lui, le prisonnier qui obstinément ne veut pas saisir l’indulgence du juge en s’excusant, préférant coûte que coûte assumer ses actes et être puni. On se demande où il veut en venir et pourquoi.
C’est une lecture pleine d’émotions et de simplicité, qui peut rappeler à ceux qui ont eu un chien, la fidélité que cet animal peut avoir et, que la seule chose qui demande en retour c’est un peu de tendresse et beaucoup d’amour.
Mon petit point positif :
Je ne connaissais pas l’auteur et je découvre ici une plume agréable, qui, pourrait se rapprocher de la littérature japonaise dans la façon de parler simplement des choses graves. Un vrai coup de coeur.
Je ne suis en général pas très fan des livres de Jean-Christophe Ruffin, ils se lisent bien mais j’ai toujours du mal avec ses personnages principaux!
C’est le premier livre que je lis de lui, j’en tenterais un autre mais celui-ci m’a beaucoup plu, le thème aidant 😉
Je pense que je vais tenter 🙂
C’est une agréable découverte pour moi 😉
Une jolie chronique qui me donne encore plus envie de découvrir ce roman. 🙂
Merci à toi 😉