Tout simplement machiavélique!
Editeur : Editions Le Livre de Poche (Thriller) – 456 pages
Ma note: 4.2/5
L’histoire :
Alexander Zorbach, reporter dans un grand quotidien berlinois, a déjoué les plans du tristement célèbre Voleur de regards, un psychopathe ayant assassiné plusieurs enfants avant de leur prélever l’œil gauche. Mais ce dernier s’est évaporé dans la nature. Avec une nouvelle proie : Julian, le propre fils de Zorbach… Dans le même temps, l’un des meilleurs ophtalmologues du monde est soupçonné d’avoir pour le plaisir découpé les paupières de plusieurs femmes. Qui sont ces monstres ? Pourquoi une telle fascination morbide ? Zorbach, s’il veut retrouver son fils, va devoir se muer en chasseur…
Avertissement et petit point négatif :
Il est directement lié au Prix des lecteurs. Ce roman est en fait une suite. Je n’ai pas eu le temps ni l’occasion de lire le 1er volume Le voleur de regards. Bien entendu cela n’empêche pas de lire – et apprécier – Le chasseur de regards, mais avec tout ce que l’on apprend à sa lecture je ne vois plus l’intérêt de lire Le voleur de regards. Donc attention si vous n’avez pas lu le 1er tome ne lisez pas ce qui suit ;-).
Mon avis :
Voilà donc un roman qui vous accroche du début à la fin. J’avais peur en lisant la 4ème de couv de tomber sur un thriller à l’hémoglobine fleurissante. Alors oui il y des passages sanguinolent mais il n’y a pas que ça, il y a l’intrigue et là c’est une réussite. On découvre Alexander Zorbach, ex-flic devenu journaliste. Cet homme a tout perdu, sa femme est morte sous les coups de l’assassin qu’il poursuivait et son fils à probablement connu le même sort. Au début du roman on le retrouve prêt à se mettre une balle dans l’oeil – gauche- sur les ordres du maître du jeu, le tueur. On est touché par la colère et la souffrance de Zorbach, ce besoin qu’il a de se faire mal. Dans ce roman les protagonistes sont malmenés physiquement et psychiquement. Diminué il n’en reste pas moins un homme devenu chasseur à son tour, avec pour objectif retrouver et tuer l’assassin de son fils.
Autre acteur de cette intrigue, Alina, une jeune thérapeute aveugle, avec un don de médium. Amie d’Alexander elle est confrontée à devoir “scruter” un assassin sur le point d’être libéré faute de témoin – Zarin Suker. Il est ophtalmologue, avec pour spécialisation – sanglante – la découpe des paupières sur des femmes, qu’il viole ensuite. C’est pour qu’elles ouvrent les yeux sur leur culpabilité. Dis comme ça il a tout du malade. Elle va se rendre compte rapidement qu’il y a un lien entre ces 2 assassins. Et, à tort, mener l’enquête de son côté. Sa cécité lui donne une force mentale qui lui sera utile pour échapper aux griffes du tueur, mais pas sans dégats.
Le reste du roman est donc une course poursuite contre le temps – des vies sont en jeu – pour la capture, voire plus de 2 monstres.
La manipulation dont fait preuve l’auteur est ce qui m’a le plus marqué. Quand on pense s’approcher de la vérité tout bascule. Les rebondissements sont légions. Il parvient à semer le doute entre les 2 amis, mais aussi en nous. J’ose imaginer ceux qui ont lu le premier tome comme ils doivent être surpris au fur et à mesure des révélations. Le style est direct, les personnages très attachants – et ce malgré le fait qu’ils passent beaucoup de temps à souffrir plus qu’à enquêter. Il y a cette remise en question de l’un et de l’autre sur le bien fondé de leurs quêtes. En clair voilà un auteur que je découvre pour mon plus grand plaisir et pour lequel je vais vite jeter un coup d’oeil à ses autres romans.
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