Le principe de ce rendez-vous est simple, il faut répondre à trois questions chaque lundi:
J’ai connu ce rendez-vous sur le site de Galléane et je me suis dis pourquoi ne pas participer, même si mon débit de lecture n’est pas aussi volumineux que le sien ;-).
Bonjour à toutes et tous.
J’espère que vous n’avez pas abusé du chocolat mais plutôt de bons bouquins durant ce we ! De mon côté je continue mes lectures pour le Prix Orange. Actuellement je lis Ombre parmi les ombres d’Ysabelle Lacamp après avoir lu La belle n’a pas sommeil de Yanick Lahens, un bon roman et Douces Déroutes de Yanick Lahens qui m’aura moins séduit.
Bonne semaine de lecture.
Ma lecture en cours :
Ombre parmi les ombres d’Ysabelle Lacamp
La rencontre d’un jeune survivant de Terezin avec le poète Robert Desnos au moment de la libération du camp. Une rencontre improbable entourée de poésie et de passion.
Mai 45, libération du camp de Terezin. Un air de jazz siffloté par un petit tchèque aux oreilles en choux-fleurs bouleverse l’un des rescapés des camps qui vient d’échouer ici, au terme d’une longue marche de la mort. L’enfant s’appelle Leo Radek. Il est le dernier enfant survivant de Terezin, antichambre de la mort pour des milliers de juifs, où les nazis parquèrent des artistes pour servir de vitrine en une sordide mascarade. Lui aussi est bouleversé par la rencontre qu’il vient de faire : cet homme décharné, fiévreux, au regard bienveillant et si transparent, parle ce français qu’il aime, et c’est un poète. Il s’appelle Robert Desnos. Comme un grand frère protecteur, le poète qui se meurt, trouve encore une fois les mots. Une rencontre inoubliable où la poésie triomphe sur la barbarie, et où l’humour est plus fort que la mort.
Mes dernières lectures :
Douces déroutes de Yanick Lahens
Une plongée dans la vie d’Haïti, où règne violence, corruption et misère. Pourtant sur le chemin vous pouvez rencontrer des gens qui d’apparences vous incitent à la méfiance et se révèlent des personnes pleine d’espoir d’une vie meilleure.
À Port-au-Prince, la violence n’est jamais totale. Elle trouve son pendant dans une « douceur suraiguë », douceur qui submerge Francis, un journaliste français, un soir au Korosòl Resto-Bar, quand s’élève la voix cassée et profonde de la chanteuse, Brune.
Le père de Brune, le juge Berthier, a été assassiné, coupable d’être resté intègre dans la ville où tout s’achète. À l’annonce de la mort de ce père qui lui a appris à « ne jamais souiller son regard », la raison de sa fille a manqué basculer. Six mois après cette disparition, tout son être refuse encore de consentir à la résignation. Son oncle Pierre n’a pas non plus renoncé à élucider ce crime toujours impuni. Après de longues années passées à l’étranger, où ses parents l’avaient envoyé très jeune – l’homosexualité n’était pas bien vue dans la petite bourgeoisie –, il vit reclus dans sa maison, heureux de rassembler ses amis autour de sa table les samedis. Aux côtés de Brune et de Pierre ; d’Ézéchiel, le poète déterminé à échapper à son quartier misérable ; de Nerline, militante des droits des femmes ; de Waner, non-violent convaincu ; de Ronny l’Américain, chez lui en Haïti comme dans une seconde patrie, et de Francis, Yanick Lahens nous entraîne dans une intrigue haletante.
La belle n’a pas sommeil de Eric Holder
Peut-on s’aimer avec 30 ans d’écart ? Pourquoi, donnons nous cette chance pourrait se dire Antoine, le vieux bouquiniste et Lorraine cette jeune artiste. Le décor ? Une forêt, une librairie perdue au fond des bois. Un très beau roman plein de vie et de poésie.
Une presqu’île qui s’avance sur l’Océan, on y devine le Médoc venteux et ensoleillé de tous les derniers livres d’Éric Holder. L’intérieur de la presqu’île est boisé. Dans une grange au milieu de la végétation épaisse, Antoine a installé sa bouquinerie. L’endroit est quasi introuvable, et, sans l’intervention d’une mystérieuse madame Wong, le libraire crèverait de faim. Antoine paraît heureux dans sa tanière. Il caresse ses spécimens, les habille de papier cristal, nourrit ses chats, s’interroge sur un voleur qui lui chaparde des livres, toujours du même auteur. C’est alors que déboule la blonde Lorraine, une conteuse professionnelle qui tourne de ville en ville. Antoine est vieux, aime se coucher à heure fixe : la belle n’a pas sommeil. Ce sera donc l’histoire d’une idylle saisonnière, mais de celles qui laissent sous la peau des échardes cuisantes. Qui a dit que la campagne était un endroit tranquille ? Dans une langue merveilleusement ouvragée, Holder décrit un monde à la fois populaire et marginal, profondément singulier, qu’il connaît comme personne. Le sien.
Diên Biên Phù de Marc Alexandre Oho Bambe
Alexandre quitte femme et enfants pour retourner au Viêtnam, là où des années plutôt, durant la guerre d’Indochine, il a rencontré et aimé celle qui depuis ne cesse de l’obséder. Un voyage poétique et nostalgique.
Vingt ans après Diên Biên Phù, Alexandre, un ancien soldat français, revient au Viêtnam sur les traces de la « fille au visage lune » qu’il a follement aimée. L’horreur et l’absurdité de la guerre étaient vite apparues à l’engagé mal marié et désorienté qui avait cédé à la propagande du ministère. Au cœur de l’enfer, il rencontra les deux êtres qui le révélèrent à lui-même et modelèrent l’homme épris de justice et le journaliste militant pour les indépendances qu’il allait devenir : Maï Lan, qu’il n’oubliera jamais, et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui sauva la vie.
Mes dernières chroniques :
La mise à nu de Jean-Philippe Blondel
Un roman qui vogue sur les souvenirs et le temps passé de ce professeur d’anglais qui retrouve l’un de ses anciens élèves. Ce dernier devenu peintre et qui commence à bénéficier d’une certaine notoriété
Louis Claret est un professeur vieillissant qui habite en province. Séparé de sa femme depuis quelques années, ses filles vivant désormais des vies très différentes de ce qu’il avait imaginé, il se laisse bercer par le quotidien. C’est sans réfléchir et pour remplir une soirée bien vide qu’il se rend au vernissage d’une exposition de peintures d’Alexandre Laudin – un ancien élève, jadis très effacé mais devenu une célébrité dans le monde artistique. Il ne se figure pas un seul instant à quel point ces retrouvailles avec Laudin vont bouleverser sa vie.
Un roman vraiment plaisant dans lequel se mêle l’humour, l’amour, la tristesse et la colère. L’un de mes coups de coeur pour le #PrixOrangedulivre
Au matin de Pessah, la Pâque juive, un vieil homme se remémore cette nuit si particulière que sa famille rejoue à huis clos et à guichet fermé chaque année – une comédie extravagante et drolatique dont elle a le secret. Il y a Michelle, la cadette qui enrage pour un rien et terrorise tout son monde, à commencer par Patrick, le très émotif père de ses enfants. Il y a Denise, l’aînée trop discrète, et son mari Pinhas, qui bâtit des châteaux en Espagne et des palais au Maroc. Et bien sûr Salomon, le patriarche rescapé des camps, et son humour d’un genre très personnel qui lui vaut quelques revers et pas mal d’incompréhension. Mais en ce matin de Pessah, pour la première fois, Salomon s’apprête à vivre cette nuit sans sa femme, sa douce et merveilleuse Sarah…
Ma prochaine lecture :
Je pense me laisser tenter par La rose de Saragosse de Raphaël Jérusalmy, livre en lice pour le Prix Orange.
Ma dernière acquisition :
J’ai la chance d’avoir reçu en service presse – un grand merci à XO éditions – le dernier roman de Bernard Minier, un de mes auteurs préférés :
-
- Soeurs, qui sort le 5 avril
Bonne semaine à tous
je ne connais pas mais je te souhaite de très belles lectures et une excellente semaine
Merci beaucoup à toi aussi 😉
Je te souhaite une très bonne semaine livresque.
Merci beaucoup
Je ne connais pas tes lectures mais belle semaine livresque !
Merci à toi aussi
Soeurs a l’air chouette! Je te souhaite de belles lectures cette semaine 🙂
Hâte de le commencer aussi ;-), tu vas faire un saut aux Quais du Polar ?
Bonne semaine de lecture ! 🙂
Merci à toi aussi 😉